En marge du Conseil national du Crédit qui s’est tenu le 5 octobre, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba est revenu sur les performances du système bancaire à fin juin 2023. Selon des chiffres, l’encours de crédits des banques a progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6.891 milliards FCFA à fin juin 2023. Ainsi, estime-t-il, la qualité du portefeuille s’est améliorée. Le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressort à 3,5% du total des crédits. Quant à la rentabilité des capitaux propres des banques, elle s’avère satisfaisante avec 15,1% en 2022 contre 15,3% en 2021. Ce profil se maintient sur le premier semestre 2023.
Au plan prudentiel, a souligné l’argentier de l’Etat, les banques sont globalement en conformité selon le ministère des Finances par rapport aux normes fixées. Il s’agit selon Moustapha Ba, d’un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1er janvier 2023. Le ratio de solvabilité moyen s’élève ainsi à 13,4% à fin juin 2023 pour une norme minimale de 11,5%.
Pour ce qui est du secteur de la microfinance, l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 18% en glissement annuel, en s’établissant à 608 milliards FCFA à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s’est également sensiblement améliorée, avec un taux brut de dégradation s’établissant à 6,38% en juin 2023 contre 8,11% à fin juin 2022. La situation prudentielle a globalement été satisfaisante.
Le ministre des Finances et du Budget a aussi abordé le secteur agricole. À ce niveau, il a mis en avant les efforts de l’État dans la subvention des intrants agricoles pour un montant global de 100 milliards FCFA. Dans le détail, il s’agit de 39 milliards pour les engrais ; 28 milliards pour les semences ; 17 milliards pour les céréales et les espèces diverses ; 7 milliards pour les semences de pomme de terre et 2,3 milliards pour le soutien aux producteurs de coton.
« Cette enveloppe a permis de relever le niveau de la subvention entre 37,50 et 100 % selon le type d’intrants (semences ou engrais) contre 50 % et 55 % en 2022. Il y a lieu également de souligner l’enveloppe de 85 milliards FCFA dégagée pour l’acquisition notamment de tracteurs et de moissonneuses batteuses », estime M. Ba.