La Banque africaine de développement et l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) ont renouvelé pour quatre années supplémentaires, le partenariat du projet de soutien aux réformes politiques et réglementaires visant à améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes en Afrique.
Le Fonds fiduciaire pour l’égalité des sexes de la Banque va contribuer au projet pour plus de 4 millions de dollars américains sous forme de dons. L’annonce a été faite le 13 septembre 2023, lors du Forum mondial des politiques d’inclusion financière 2023 de l’Alliance pour l’inclusion financière, qui s’est tenu à Manille. L’Alliance pour l’inclusion financière est une alliance mondiale de leadership politique détenue et dirigée par des banques centrales et des institutions de régulation financière dont l’objectif commun est de faire progresser l’inclusion financière dans le monde.
Dans le cadre de ce nouvel accord, la Banque africaine de développement et l’Alliance pour l’inclusion financière mèneront de nouvelles recherches dans 13 autres pays africains afin d’identifier les possibilités de réforme des politiques et des réglementations qui auraient le plus d’impact sur la levée des obstacles à l’accès au financement. Les partenaires travailleront avec les décideurs politiques, les régulateurs financiers et d’autres parties prenantes clés dans les 20 pays cibles pour concevoir et mettre en œuvre ces réformes.
L’initiative phare de la Banque, Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA), mettra en œuvre le projet en collaboration avec l’Alliance pour l’inclusion financière. L’initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA) s’efforce de combler le déficit de financement auquel sont confrontées les entrepreneuses africaines.
La directrice du Département du genre, des femmes et de la société civile de la Banque africaine de développement, Malado Kaba, a déclaré que la Banque était ravie de démarrer ce nouveau chapitre de sa relation de longue date avec l’Alliance pour l’inclusion financière. « Au cours des quatre prochaines années, nous créerons un nouveau modèle de réformes politiques et réglementaires tenant compte de la dimension de genre, qui pourra être appliqué par les gouvernements de tout le continent afin de libérer le pouvoir et le potentiel des entrepreneuses », a-t-elle déclaré.
Mme Kaba a souligné que le projet s’appuyait sur les résultats de recherches approfondies menées antérieurement par les deux partenaires en République démocratique du Congo, au Maroc, au Nigéria, au Rwanda, au Sénégal, en Zambie et au Zimbabwe.
Le directeur exécutif de l’Alliance pour l’inclusion financière, Alfred Hannig, a déclaré que si l’Afrique avait le pourcentage le plus élevé d’entrepreneuses dans le monde, les PME détenues ou dirigées par des femmes avaient les plus faibles taux d’accès au financement pour développer leurs entreprises. « L’Alliance pour l’inclusion financière est ravie de lancer un partenariat innovant avec la Banque africaine de développement qui permettra de faire évoluer notre compréhension de la manière de combler ce déficit de financement », a-t-il déclaré.
Pendant son séjour à Manille, Mme Kaba et une délégation de la Banque ont eu des entretiens avec des gouverneurs de banques centrales de plusieurs pays africains. Mme Kaba a également participé à une table ronde avec des donateurs et des organisations philanthropiques sur la manière de combler le déficit financier mondial.
BAD