Mamadou Moustapha Ba, ministre des finances et du budget
Les dépenses de personnel augmentent de 236 milliards de FCFA (22,76% de hausse), s’établissant à 1 273 milliards FCFA dans le projet de budget de 2023, contre 1 037 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative (LFR) de 2022, a appris l’APS de source officielle.
’’(…) il convient de noter que dans le projet de loi de finances 2023, les dépenses de personnel augmentent de 236 milliards de FCFA (22,76% de hausse), puisqu’elles s’établissent à 1 273 milliards FCFA, contre 1 037 milliards FCFA dans la LFR de 2022’’, rapporte le projet de Loi de finances initiale (LFI).
Dans ce document consulté par l’APS, le gouvernement dit avoir ‘’fait le choix de revaloriser significativement la rémunération de l’ensemble de ses agents, en 2022, pour un coût global de 120 milliards de FCFA’’.
A la base de cette mesure, il y a une volonté de ‘’justice sociale’’, selon le gouvernement qui rappelle que la dernière hausse généralisée des salaires dans la Fonction publique remonte à 2012, à travers une baisse de la fiscalité, qui a eu un impact de 44 milliards de FCFA sur le budget.
Il signale que depuis lors ‘’il y’a eu des hausses ciblées qui n’ont concerné que des segments limités d’agents’’.
En même temps, de décembre 2006 à juin 2022, relève-t-on dans le projet de LFI, ‘’les prix à la consommation ont augmenté de 33,2%, avec une hausse plus marquée des : produits alimentaires (+ 61,2%), services de transport (+28,4%), services de logement (+11 ,6%).
Par exemple, selon le document, ‘’les prix de certains produits très prisés ont augmenté de manière substantielle : riz brisé non parfumé : 225 à 339 FCFA le kilogramme, huile végétale : 744 à 1638 FCFA le litre ; bonbonne de gaz de 6 kilogrammes : 2000 à 2892 FCFA ; gasoil à la pompe : 554 à 655 FCFA le litre’’.
‘’Autrement dit, explique le gouvernement, pendant que les salaires de l’écrasante majorité des agents de l’Administration sénégalaise stagnaient, les prix évoluaient assez rapidement, entraînant une érosion de leur pouvoir d’achat et une dégradation de leur niveau de vie’’.
Il estime que ‘’c’était donc le devoir de l’Etat de procéder à un rattrapage salarial conséquent, et non pas une hausse symbolique, afin de permettre à ses agents de pouvoir faire face à la vie chère’’.
La mesure repose aussi sur ‘’l’efficacité économique’’, selon le gouvernement, estimant que ‘’les augmentations de salaires décidées en 2022 sont tout sauf de l’assistanat social ; elles découlent d’une logique économique de soutenir la consommation des ménages, élément déterminant dans la croissance économique’’.
Pour l’Etat, ‘’augmenter la croissance signifie garnir les carnets de commandes des entreprises, lesquelles auront besoin de recruter pour satisfaire la demande (impact positif sur l’emploi)’’.
(APS)