S’exprimant lors du 1er forum économique sur l’intégration tenu à Dakar, la Capitale sénégalaise, Amadou Hott, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération du Sénégal soutient que ‘’l’intégration est un vecteur incontournable du développement de notre continent’’.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), est d’une brûlante actualité, surtout dans le contexte actuel marqué par des crises sanitaire, sécuritaire, environnementale et économique mondiales, a campé Amadou Hott. En effet, il soutient que la vulnérabilité des économies africaines ainsi que leur forte dépendance vis-à-vis du reste du monde, rendent nos pays moins résilients face à ces crises multiformes et appelle à une production locale accrue et un renforcement des échanges intra africains. Ainsi, il estime « qu’une intégration régionale dynamique et cohérente constitue la réponse appropriée à ces difficultés ». Mieux, pour Amadou Hott, l’intégration « demeure un instrument essentiel qui pourrait aider l’Afrique à accroître sa compétitivité, diversifier sa base économique et créer suffisamment d’emplois pour sa population jeune ». Il poursuit en disant que « nous devons œuvrer ensemble pour faire de l’intégration un vecteur incontournable du développement de notre continent ».
Accroître le commerce intra-régional et mieux appuyer les Pme
Même si le processus d’intégration régionale a enregistré des progrès significatifs au cours de la dernière décennie, instaurant ainsi un climat de confiance et d’espoir, il reste des défis à relever. Pour Amadou Hott, « le commerce intra-régional, qui, en dépit des nombreuses initiatives mises en œuvre, demeure faible, soit moins de 15% dans la plupart des communautés économiques régionales ». Cette faiblesse des échanges s’explique principalement par le déficit d’infrastructures régionales modernes, capables de réduire significativement les coûts de transport des produits entre les pays de la région, indique le ministre de l’Economie du Sénégal.
Toutefois, il mentionne que l’entrée en vigueur le 1er janvier 2021 de l’accord portant sur la ZLECAf, un des projets phares de l’agenda 2063, est porteuse d’espoirs, pour la concrétisation de l’idéal panafricain. Ainsi, il plaide pour « plus d’attention au secteur privé, par un meilleur accès au financement, afin qu’il puisse jouer pleinement son rôle dans le processus d’intégration régionale ». Amadou Hott en appelle en outre, à l’amélioration de l’environnement des affaires en accordant une place de choix aux entreprises régionales dans la réalisation des projets communautaires, notamment à travers le partenariat public privé et le renforcement des dispositifs de soutien des PME/PMI en vue d’améliorer leur compétitivité.
Moustapha DIA