Adoption d’une loi de finance rectificative : les raisons d’un réajustement budgétaire

Le Gouvernement a adopté, mercredi, lors du Conseil des Ministres, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022. Le budget passe de 5199 milliards  FCFA à 5556,7 milliards, soit une hausse de 357,7 milliards. Un réajustement budgétaire qui s’explique par plusieurs facteurs « incommodants » pour les finances publiques selon le document reçu du ministère des Finances et du Budget.

Le dernier Conseil des Ministres a adopté le projet de loi de finances rectificative (Lfr). Ce réajustement budgétaire est la conséquence de plusieurs « facteurs incommodants ». Il s’agit de la crise russo-ukrainienne, du reconfinement en Chine, de l’embargo sur le Mali, et de la revalorisation salariale. Ainsi, de 5199 milliards de FCfa, le budget passe à 5556,7 milliards, soit une hausse de 357,7 milliards. Cette Lfr vise à renforcer les mesures d’amélioration et de sécurisation des ressources publiques, maîtriser les dépenses publiques pour leur plus grande efficacité et assurer la viabilisation de la dette publique. Dans le document, le Ministère des Finances et du Budget explique que l’une des décisions phares porte sur les subventions à l’énergie qui ont été révisées et budgétisées à hauteur de 300 milliards  FCFA, soit une hausse de 150 milliards, afin de faire face à la flambée des prix de l’énergie. Pour ce qui est des mesures de revalorisation salariale notamment des enseignants et des agents de la santé, elles ont une incidence budgétaire de 100 milliards FCFA. A travers cette Lfr, l’Etat prévoit également de renforcer les moyens de défense et de sécurité, notamment l’acquisition de matériels d’équipement de protection et de sécurisation routière ainsi que de construction de centres de formation et d’intervention.

Le Gouvernement compte également poursuivre les travaux du Projet de développement inclusif et durable de l’agro-business (Pdidas) à hauteur de 2,6 milliards FCFA. Il y a également la prise en charge des impactés de la gare de Petersen à travers le projet Bus rapid transit (Brt) et la mise en œuvre des projets de dessalement de l’eau de mer et de Kms 3 pour 2,5 milliards FCFA. Sans oublier le financement complémentaire du Fonds d’entretien routier autonome (Fera) pour 13 milliards  FCFA.

Sont également annoncés, le financement complémentaire pour l’organisation des élections (5,8 milliards FCFA) ; la prise en charge du financement des espaces services dans le cadre du programme Emploi des jeunes pour 800 millions  FCFA. Il y a aussi la prise en compte de l’achèvement des travaux des universités Amadou Moctar Mbow, Assane Seck de Ziguinchor et El hadj Ibrahima Niasse de Sine Saloum, pour un montant total de 5,3 milliards de FCfa. Ainsi que le complément de financement du fonctionnement des universités et des œuvres universitaires pour 9,920 milliards FCFA ; le renforcement des moyens de collecte et de gestion des ordures ménagères pour 10 milliards ; la poursuite du projet d’assainissement de Touba pour quatre milliards ; le Programme d’urgence de modernisation des axes frontaliers (Puma) pour 1 milliard de FCFA.

 

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