Le Sénégal et la Banque mondiale ont procédé, ce mardi 12 avril, à la signature de 4 projets pour un montant total de 272 milliards Fcfa. Il s’agit du Projet d’amélioration des performances du système éducatif (PAPSE), du Projet d’amélioration de l’accès à l’électricité au Sénégal (PADAES), du Projet de développement économique de la Casamance (PDEC) et enfin du Programme d’amélioration de la connectivité dans les zones de production agricole du nord et du centre du Sénégal (PCZA).
Dans le secteur de l’Education, il y aura 60 milliards F Cfa dont bénéficieront 600 000 enfants en termes d’accès et de qualité. « Ce projet se veut transformateur avec des innovations comme le développement d’une approche d’apprentissage hybride, ou Open School, qui permet aux enfants et aux jeunes qui ont quitté le système éducatif de commencer et/ou de terminer leur formation grâce à un mélange d’enseignement virtuel et en présentiel », souligne dans son discours Nathan Bélète, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et Cabo Verde.
Le deuxième projet destiné à la Casamance d’un montant de 27 milliards F Cfa doit impacter 750 000 personnes grâce à la résilience face aux changements climatiques. « Il s’agit de 60 communes rurales reparties dans les trois régions administratives de la Casamance identifiées en raison de leur fragilité globale, notamment aux risques climatiques », a expliqué M. Bélète.
Le troisième projet qui mobilise 90 milliards F Cfa est destiné à l’accès à l’électricité. « Plus d’un million et demi de personnes bénéficieront directement du PADAES grâce au raccordement de 200 000 ménages au réseau, dont 40 000 ménages vulnérables qui recevront des kits de raccordement standardisés adaptés à leurs besoins. En outre, environ 700 micros, petites et moyennes entreprises, 200 écoles et 600 établissements de santé bénéficieront de services d’électricité nouveaux ou améliorés », détaille le document de la Banque mondiale.
Le dernier projet se rapporte à l’infrastructure routière. Il vise à connecter davantage les zones agricoles du Nord et du Centre du Sénégal aux lieux de consommation des produits. Cet appui de 120 milliards F Cfa vise la consolidation de la position du Sénégal en tant que hub de transport régional.
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo s’est réjoui de ce nouveau pas dans la coopération entre le Sénégal et la Banque mondiale. « Le programme de financement vise à accroître l’accès aux services d’électricité pour les ménages, les entreprises et les installations publiques essentielles au Sénégal. Il appuiera des activités pour accélérer le déploiement de systèmes solaires autonomes au bénéfice des populations n’ayant pas accès à l’électricité. En effet, l’élargissement de l’accès à l’énergie est un moteur essentiel de la transformation économique à long terme, de la création d’emplois et du développement humain. Les impacts à court terme comprennent des avantages sociaux, tels que l’éclairage public pour le renforcement de la sécurité. Ces avantages sont des objectifs cruciaux particulièrement pour les femmes et les filles des zones rurales qui supportent une charge importante en raison des difficultés d’accès à l’énergie », a souligné M. Diallo.
Daouda Diop