Habib Ndao, Secrétaire exécutif OQSF
Le renforcement de la transparence dans les clauses contractuelles, de manière à accroitre davantage la confiance des assurés, figure parmi les recommandations contenues dans le rapport d’activités, pour l’exercice 2021, de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF).
Au nombre des actions à mener pour un meilleur fonctionnement de ce secteur, l’Observatoire de la qualité des services financiers cite “la mise à disposition de l’information précontractuelle sur les produits et tarifs de bancassurance de façon à favoriser un consentement éclairé des clients, préalablement à leur adhésion”.
Il y a aussi “le traitement diligent des requêtes et la réduction des délais de règlement et de paiement des sinistres”, ainsi que “la mise en application des propositions de révision des barèmes applicables dans le secteur de l’assurance telle que ressortant des travaux de la Commission de réforme sous l’égide de l’OQSF”.
Le recours à des experts agréés inscrits au tableau de l’Ordre national des experts du Sénégal (ONES) compte également parmi les recommandations de l’OQSF, étant entendu que ces derniers sont “les seuls habilités à évaluer les quantums de dommages indemnisables”.
Dans le même temps, il préconise “la poursuite des actions de sensibilisation des usagers sur les opportunités offertes par l’assurance indicielle, l’assurance agricole et la micro-assurance”, ainsi que “l’organisation conjointe (OQSF, AAS, Direction des Assurances) de campagnes de vulgarisation des produits et services offerts par les compagnies d’assurances”.
L’OQSF, dans le cadre de ses activités, dit avoir fait des “constats récurrents”, lesquels portent, dans le secteur des assurances, sur “un déficit dans la connaissance de la nature et de l’étendue des garanties souscrites”.
Les retards notés dans les délais de règlement des sinistres comptent parmi ces constats, de même que la production tardive des rapports d’expertise dédiés à l’évaluation des indemnités de sinistres.
“Malgré la performance enregistrée sur le secteur financier, reflétée par la bonne tenue de ses principaux agrégats et l’augmentation du nombre de points de services, il reste que le traitement et l’analyse des informations collectées et la médiation ont permis de relever plusieurs constats portant sur la qualité des services, qui constituent des entraves à l’inclusion financière et à la performance du secteur”, note l’OQSF dans son rapport d’activités pour l’exercice 2021.
L’OQSF renseigne que dans le cadre de ces activités, 201 dossiers ont été soumis à sa médiation financière par les clients et usagers “dont cent cinquante-cinq (155) pour la Médiation des banques, des SFD et de La Poste et quarante-six (46) pour la Médiation des assurances”.
S’y ajoutent que les appels des clients et usagers au nombre de six cent soixante et un (661) concernant diverses requêtes sur la relation commerciale, note l’OQSF, ajoutant que les éclairages et conseils des experts “ont permis de diminuer le volume des saisines formalisées”.
Créé en 2009, l’OQSF a en charge le suivi de la qualité des services financiers offerts aux usagers et aux clients, et de la promotion de l’inclusion financière des populations.
La vulgarisation de l’éducation financière de masse, ainsi que la protection des clients et usagers à travers le dispositif de médiation financière, font également partie de ses missions.
APS