Dans un document rendu public par la banque mondiale et dans lequel elle traite des perspectives économiques mondiales pour l’année 2022, l’institution financière internationale indique que la croissance en Afrique subsaharienne devrait reprendre légèrement pendant la période de prévision, pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023. Une bonne nouvelle pour l’Afrique subsaharienne, fortement secouée par les effets de la pandémie. Toutefois, l’horizon n’est pas aussi dégagé que l’on pourrait le croire. Car des risques subsistent et celles pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse d’après la banque mondiale. L’institution financière explique dans le document que la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance. La banque mondiale avertit qu’un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux. Elle indique par ailleurs que les pays confrontés à des problèmes de surendettement, pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait selon l’institution financière un ajustement budgétaire brutal. Selon la banque mondiale, les faibles taux de vaccination contre la COVID-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques, ce qui pourrait à l’en croire ébranler à nouveau l’activité économique.
Pour la banque mondiale la prolongation de la pandémie risque d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.