La quatorzième journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal s’est tenue par visioconférence, ce jeudi 23 décembre. Un déficit de 91,5 milliards FCfa de la balance des paiements est constaté. Des comptes résiliants malgré tout, selon le directeur de la Bceao national, Mouhamadou Al Aminou Lô.
A l’occasion de la quatorzième journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a rendu public les résultats des statistiques des comptes extérieurs de l’année 2020. Un déficit de 91,5 milliards FCfa a été enregistré, contre un excédent de 145,9 milliards un an plus tôt. Une « forte dégradation » (de l’ordre de 37,8%) sur le déficit du compte courant a été constatée. Cela se justifie selon le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo par la baisse des recettes provenant du tourisme. « La dégradation du compte courant est en liaison, pour l’essentiel, avec la diminution significative des recettes tirées du tourisme et la détérioration de la balance des services de plus de 750 milliards en rapport avec les dépenses effectuées dans le cadre du développement des projets pétroliers et gaziers », a souligné M. Diallo . Pour ce qui est du solde financier, la Bceao fait état d’une amélioration de 259 milliards FCfa, sous l’effet « d’un bond des Investissements Directs Etrangers (Ide) de plus de 72% et d’une très forte progression des investissements de portefeuille ». Les transferts des migrants ont également connu une amélioration en 2020 malgré la crise sanitaire. Les envois ont progressé de 0,1% pour s’établir à 1.408,5 milliards, soit près de 10% du PIB atténuant significativement le déficit de la balance courante.
Le solde global de 2021 projeté à 390 milliards FCfa
En perspective au titre de l’année 2021, le solde global de la balance des paiements devrait repasser en territoire positif selon la Bceao. Il est estimé à 393,0 milliards FCfa. Cette évolution sera principalement tirée par la hausse des investissements directs étrangers ainsi que des investissements de portefeuille, notamment les ressources levées par l’Etat du Sénégal sur le marché financier international (euro-obligation émise au second trimestre 2021). Le déficit du compte courant rapporté au PIB est projeté à 11,7%, en raison principalement du rebond des importations plus fort que celui des exportations dans le contexte de la reprise des activités économiques. La balance des services enregistrerait un déficit de moindre ampleur, tandis que les soldes des comptes de revenus primaire et secondaire évolueraient légèrement à la baisse.