Le Trésor américain pousse les banques multilatérales de développement à se détourner du fossile

Les Etats-Unis accélèrent leur action climatique. Le Trésor national qui est actionnaire de la majorité des banques multilatérales de développement pousse ces dernières à abandonner les combustibles fossiles au profit du renouvelable.

Le Trésor américain demande aux banques multilatérales de développement (BMD) de concentrer leurs investissements sur les énergies propres, l’innovation et l’efficacité énergétique, afin d’assurer un avenir propre et durable conforme aux objectifs de développement de l’Accord de Paris.

La secrétaire au Trésor, Janet L. Yellen (photo), a présenté en avant-première les orientations de l’institution à l’intention des BMD, lors du sommet sur le climat des dirigeants du G7 en avril 2021. Selon elle, la résolution de la crise climatique nécessite des investissements importants dans les énergies propres.

Avec les directives, le personnel des BMD ne sera tenu de prendre en compte les combustibles fossiles que si des options à plus faible teneur en carbone ne sont pas envisageables. Les directives donnent la priorité aux projets énergétiques propres financés par les BMD.

Toutefois, elles maintiennent une certaine flexibilité pour les pays en développement, afin de soutenir des projets limités de combustibles fossiles essentiels à leurs objectifs de développement si certains critères sont respectés.

Les orientations du Trésor aideront les pays pauvres et vulnérables, les Etats touchés par des conflits et les petits Etats insulaires en développement à atteindre leurs objectifs de développement. Elles leur permettront de réduire leurs émissions globales et d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris tout en appliquant des normes rigoureuses.

Lors d’une réunion en juillet dernier, Janet Yellen a demandé aux dirigeants des BMD d’aligner rapidement leurs portefeuilles sur l’accord de Paris. Elle les a invités à donner la priorité à l’innovation et à l’impact pour faire face à l’ampleur de la crise climatique et à mettre en place des taux ambitieux de mobilisation de capitaux compatibles avec des objectifs climatiques plus larges.

Les dirigeants des banques multilatérales de développement devront aussi fixer des objectifs pour les obligations vertes, les partenariats verts avec les intermédiaires financiers, et doubler l’engagement actuel de 40 milliards $ pour le financement du secteur privé axé sur l’adaptation au climat.

Source:(Agence Ecofin)

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