Le fonds monétaire international a déploré, dans un rapport que nous avons visité et concernant le Sénégal, l’existence de trois banques en difficulté. Il s’agit selon nos sources de la Banque régionale des marchés, de la Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’ouest (BIMAO) et de la banque agricole. Mais concernant cette dernière, l’Etat a selon nos sources titrisait ses créances toxiques. Pour les deux premières, la situation est plus difficiles. Elles seraient selon toujours nos sources à la recherche d’un repreneur. Elles font face à des problèmes de capital et de rentabilité depuis longtemps. Pourtant constate le Fmi “’il y a un système bancaire qui semble globalement sain, toutefois “avec des poches de vulnérabilités”. Les services du FMI ont encouragé les autorités sénégalaises à donner suite à leurs engagements de restaurer le capital des banques concernées, conjugués à des efforts pour renforcer leur gouvernement d’entreprise et repenser leurs modèles économiques.
Par ailleurs, d’après l’institution financière internationale, la réforme institutionnelle visant à séparer Poste Finance du groupe postal (SN La Poste) et à le transformer en une institution financière a connu des retards importants. Une attention renouvelée devrait être portée à la gouvernance du groupe postal et au changement institutionnel des finances de la Poste afin de minimiser les risques budgétaires selon les services du Fonds. Toujours selon ce rapport du Fmi, la situation des institutions de micro finance, au Sénégal, s’est aggravée, avec la pandémie de la COVID 19. Même si, précise-t-on dans le meme rapport qu’une image claire de l’ampleur des pertes n’est pas encore disponible. Ils ont recommandé d’entreprendre un diagnostic approfondi des institutions de micro finance une fois la crise apaisée. Dans l’intervalle, les autorités devraient selon le rapport du Fmi renforcer la surveillance, notamment en assurant une déclaration complète des mesures d’allègement accordées aux clients et de leur impact sur les bilans. Les institutions de micro finance en difficulté devraient être soumises à certaines restrictions, par exemple sur les paiements de dividendes ou l’activité de prêt et de dépôt recommande le fonds monétaire international.