Les droits de tirage spéciaux : l’ultime recours des pays africains ?

Apparemment, dans ce contexte d’incertitude économique, tous les leviers peuvent être activés, pour sortir de cette crise. Avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, les situations semblent plus faciles à décanter dans les institutions internationales, où les Etats-Unis possèdent une certaine influence. C’est le cas au Fonds Monétaire International (FMI), où le nouveau président américain a accepté que soit mis à contribution les droits de tirage spéciaux, afin de permettre à certains Etats membres de pouvoir faire face à la crise. C’est ainsi que 650 milliards de DTS seront  mis à la disposition des Etats membres. Ils pourront ainsi, pour certains d’entre eux, financer leur plan de relance économique. Dans un tel scénario, les pays africains ne pourront bénéficier que de 34 milliards de  DTS. Une somme importante certes, mais qui est loin d’être suffisant. C’est pourquoi, les pays africains souhaitent  ,dans le cadre du Sommet de Paris, que les pays occidentaux qui n’ont pas besoins de ces DTS leur allouent cet argent. Pour rappel, le droit de tirage spécial    est « un avoir de réserve internationale créé en 1969 par le FMI, pour compléter les réserves de change officielles de ses pays membres ». Ainsi, les «  allocations de DTS peuvent être utiles pour fournir des liquidités et compléter les réserves officielles des pays membres, ». Le DTS n’est pas une monnaie et ne constitue pas non plus une créance au FMI. Il représente plutôt une créance potentielle sur les monnaies librement utilisables des pays membres du FMI. Les DTS peuvent être échangés contre ces monnaies selon le Fonds Monétaire international.