C’est face à un refus de se concentrer sur les faits de la part de la DGID que la décision de porter l’affaire devant la CCI a été prise selon Mark Bristow, PDG de Barrick Gold

Dans un entretien accordé au journal Le quotidien, dans son édition du 6 mai 2021, le Sud-africain Mark Bristow, patron de Barrick Gold  lève un coin du voile, sur le différend qui oppose son entreprise, à l’administration fiscale du Sénégal.

Dans ce différend qui oppose l’entreprise Barrick Gold à l’administration fiscale sénégalaise, il s’agit d’un redressement fiscal d’un montant de 120 milliards de FCFA que réfute  la compagnie aurifère. Pour Mark Bristow, patron de cette entreprise, cette évaluation n’est pas fondée. L’évaluation proposée n’était pas conforme à notre accord d’investissement (Convention) conclu avec l’Etat du Sénégal et à la législation pertinente en vigueur a dit  Mark Bristow, dans l’interview. Et, M. Bristow de  préciser,  « Nous avons clairement démontré que cette évaluation n’est pas valable ». Cependant, Barrick Gold ne s’est pas contenté uniquement de cette démonstration justifiant son bon droit, ils ont, dans un esprit de partenariat, selon Bristow, essayé de trouver une solution, mais la Dgid n’a pas voulu se concentrer sur les faits. Mark Bristow a précisé dans l’interview que « nonobstant toutes nos missions, le service fiscal n’a pas procédé à un audit approprié et n’a pas été en mesure de clarifier sur quelle base juridique et contre quelle loi, il a soulevé la prétendue réclamation ». D’après Bristow, la Direction des impôts et des domaines du Sénégal n’a pas voulu se concentrer sur les faits. C’est ce qui explique dès lors que  Barrick Gold ait choisi l’option de porter l’affaire devant la Chambre de commerce internationale, pour arbitrage. Donc, c’est désormais à la CCI de trancher le différend. Déjà présent, Mark Bristow a dit l’engagement de son entreprise à respecter la décision que prendra la Chambre de commerce international.  Toutefois a-t-il précisé « nous nous attendons donc pas à ce que ce différend compromette nos investissements dans le pays ».